
(m'accompagne un certain effet de prose dissoute
excédant
dans levée du sang
le regard)
… jamais une couleur
un ton
ni une demi-teinte
sans l'opacité du corps qui la répand
je ne sais quel signe ne cesse de la précéder
du nacré à l'ocre
m'accompagne un certain effet de prose dissoute
excédant
dans levée du sang
le regard

il y a cet art que l'on néglige…
destin des choses vivantes
la couleur grenade de ta robe
lisière entre ta peau et une ville
saveur du jour où nous fumes fruits
lueur touchant le mât
ombre par-dessus bord
il est si tentant de parler de vide, mais
il n'y a pas d'absence pour le feu
gardes de ta silhouette
les pas qui mènent à la chambre
toi en ton torse nu
en ta peau luisante
aucun secret ne pourra nourrir la pierre
si l'opacité n’est pas celle du tambour
aussi garde-toi d'habiter dans ton étreinte
pour accompagner un dernier mot
sers-toi de l'enclos
toi qui portes un bouquet
toi qui franchis les murs de ta maison pour venir jusqu'ici
toi qui pour tant de raisons sors du multiple
salut !